le crooner Louis Aguilar reprend des classiques folk (et ça va pleurer dans les chaumières)


En réinterprétant sobrement à la guitare d'immenses songwriters de Tom Waits à Bob Dylan en passant par Townes Van Zandt, l'album de reprises du crooner Lillois nous va droit au coeur.
Après nous avoir régalé d'un riche Ep en 2015, Louis Aguilar - repéré par les inRocKs lab dès 2015 - est de retour avec un album reprenant ses chansons préférées, celles qu'il chante "un peu tout le temps à la maison" avec sa femme et sa fille. De cette chorale familiale, Louis a fait un disque pour le bonheur de nos oreilles. En écoute ci-dessous et en avant-première :
Si les 16 chansons qui composent ce disque, épousent autant la folk new-yorkaise de Bob Dylan, que la country divine du texan Townes Van Zandt, en passant par la plume sombre d'Elliott Smith et l'intarissable répertoire des Beatles, son interprète a choisi un surnom bien exotique :  カラオケ ('karaoké' en japonais). Et c'est bien une envie irrésistible de fredonner ces classiques américains et anglais qui nous vient à l'écoute de ce 'karaoké', Louis précisant : "je vois ça comme un disque qu'on peut écouter dans sa voiture en chantant par dessus". 
Une écoute commentée chanson par chanson
En plus de l'écoute en avant-première de カラオケ (avant sa sortie officielle, ce vendredi 6 octobre), Louis Aguilar nous offre ses commentaires personnels, chanson par chanson :
1 - Colorado Girl de Townes Van Zandt
«Je la chante régulièrement en concert depuis que j'ai 17 ans alors je ne pouvais que commencer par celle là. Townes Van Zandt est un des mes musiciens préférés, il représente à lui seul tout le folk Texan.»
2 - Song To Woody de Bob Dylan

«Un des premiers morceaux de Dylan. Il a toute la fraîcheur de sa jeunesse et en même temps il marque son attachement à Woody Guthrie, c'est un peu le passage de flambeau entre les deux cette chanson.»
3 - All the world is green de Tom Waits

«La berceuse ultime pour ma fille et surtout une des plus belles mélodies de Tom Waits.»
4 - True love will find you in the end de Daniel Johnston
«Le genre de chanson qui te bouleverse pour une semaine entière!»
5 - Swing low, sweet Chariot :
«Alors à la base c'est un morceau qu'on jouait avec un copain anglais dans un bar à Lille il y a longtemps. On la chantait très fort en faisant plein d'harmonies un peu foireuses. Depuis c'est devenu une de mes berceuses préférées et surtout superbement efficace !»
6 - A fool such as I de Bill Trader :
«Si l'Amérique des années 50 devait être résumée en une chanson ce serai certainement celle ci. La version d'Elvis est la plus connue mais il doit y avoir autant de versions que de chanteurs maintenant tant cette chanson est un classique.»
7 - Don't think twice it's alright de Bob Dylan :
«LA chanson ultime de Dylan, sans conteste. C'est certainement celle que j'ai le plus écouté dans ma vie.»
8 - Between the bars d'Elliott Smith :
«Cette chanson est une de celles que j'écoute au moins une fois tous les jours. Elle me rappelle le temps où je vivais aux USA, je me souviens l'avoir joué avec des copains dans un café de Milwaukee.»
9 - Yesterday des Beatles :
«Parce qu'un disque de reprises sans un morceau des Beatles ne serait pas vraiment un disque de reprise.»
10 - You're gonna make me Lonesome When you Go de Bob Dylan :
«En apprenant à la jouer, je me suis vraiment pris le texte comme une claque dans la figure. Pas un mot à jeter et pas un mot en trop. Tout est parfaitement juste à chaque fois. Une vraie leçon cette chanson.»
11 - Just like a woman de Bob Dylan :
«La perfection dans l'écriture et la mélodie encore une fois. Jouer ce genre de chanson me fait vraiment progresser dans ma propre écriture.»
12 - If I needed you de Townes Van Zandt :
«Quand on s’intéresse un peu à la vie de son auteur, on se rend compte que c'était pas si joyeux par chez lui et qu'il ne se souvient même pas avoir écrit cette chanson. C'est devenu un grand classique de la culture américaine et c'est la moindre des choses.»
13 - Smile de Charlie Chaplin :
«La berceuse par excellence. Standard de Jazz, c'est un morceau tellement parfait qu'il a sa place partout. On le chante souvent le soir avant d'aller se coucher.»
14 - Me and Julio down by the schoolyard de Paul Simon :
«Ce morceau est pour moi indissociable du film The Royal Tenenbaums de Wes Anderson. Paul Simon a une fraîcheur et un sens de la mélodie qui rend ses morceaux à la fois très compliqués et très faciles à reprendre.»
15 - Hang me, oh hang me de Dave Van Ronk :
«J'ai découvert ce morceau et cet artiste dans le film Inside Llewyn Davis des frères Coen. Ce songwriter dans le New York du debut des année 60 galère à gagner sa vie et fait une collection de mauvais choix qui le font tourner en rond.»
16 - Everybody loves somebody de Dean Martin :
«C'EST LE GÉNÉRIQUE DE FIN DU DISQUE ! C'était aussi le générique de son émission de télé entre 65 et 74 alors ça tombe bien. Il faut toujours un bon standard de temps en temps.»
En concert : le 28 octobre au Red Studio de Douai, le 15 novembre à l'espace culturel Thourotte, le 16 novembre à l'Ouvre-Boite de Beauvais et le 16 décembre à l'espace Michel Simon de Noisy-le-Grand.

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