La guitare de Django : l'histoire vraie d'un musicien hors-normes


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Pour compléter et prolonger l'ambiance du film d'Etienne Comar "Django", cet album jeunesse à partir de 7 ans est une opportunité agréable à saisir ou à relire puisque l'album est paru en 2014.
 



Il raconte avec sensibilité et concision, l'histoire vraie de ce musicien hors-normes, Django Reinhardt, tzigane illettré français, repéré dans les années folles à Paris, connu de tous les amateurs de bal musette. "Un phénomène" que tout le monde s'arrache dans la capitale, tant il joue du banjo comme un prodige.

Fort de son succès populaire, le jeune homme de dix-huit peut commencer à rêver d'une carrière prometteuse puisqu'il vient de signer un contrat avec le chef d'orchestre Jack Hylton qui doit le conduire jusqu'à Londres, bien loin du campement de roulottes où il est installé depuis toujours.

Mais, un soir, à cause d'une bougie ou d'un mégot de cigarette mal éteint sans doute, la roulotte du jeune musicien s'embrase. Brûlé à la jambe droite et à la main gauche, Django doit renoncer à ce contrat et au banjo, dont sa main désormais tordue ne peut plus pincer les cordes trop dures.

Mais sa rage de vaincre, le sourire de sa jeune épouse, la naissance de son fils et son talent extraordinaire le tournent alors vers la guitare et progressivement, à mesure, que son corps se rétablit, qu'il reprend confiance et foi en la vie, ses mains s'agitent et virevoltent sur l'instrument qu'il apprivoise. Une nouvelle musique, un nouveau jazz,  un jazz manouche, une manière unique de jouer de la guitare s'emparent de l'artiste dont la renommée dépasse toutes les frontières.

A New-York, aux côtés des plus grands jazzmen, comme Duke Ellington, il devient le plus grand guitariste de tous les temps.

L'originalité de ce livre, absolument vibrant et rythmé, est qu'il est, sous la plume de Fabrizio Silei, raconté du point de vue de la guitare elle-même.

Parsemé d'onomatopées, le texte se lit d'une traite, comme un morceau instrumental, vif et sans temps mort, et pour peu qu'il soit lu à voix haute, on entendrait presque la guitare vibrer sous les doigts de l'artiste.

Le lecteur, sensible à la nostalgie et à l'émotion qui traversent le texte et les illustrations d'Alfred (au graphisme élégant et sobre) n'a qu'un regret, que l'histoire  s'arrête trop rapidement. De cette frustration naît aussitôt l'envie d'une bande-son.  C'est parti !

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