L'accordéon est un instrument de musique à clavier, polyphonique, utilisant des anches libres excitées par un vent variable fourni par le soufflet actionné par le musicien. (définition par Émile Leipp). Il fait partie de la famille des instruments à vent. Il a reçu nombre de noms d'emprunt : "piano à bretelles", "piano du pauvre", "branle-poumons", "boîte à chagrin", "soufflet à punaises", "dépliant", "boîte à soufflets" et "boîte du diable"
Avec lui, c’est peut-être toute une époque qui s’en va. Un
temps d’insouciance, les années 1960-1970, celui où les orchestres
prenaient la route chaque week-end en bus pour faire danser la France
des bals populaires. Alors aujourd’hui c’est une figure granvillaise qui
nous quitte. Michel Leménager est mort à 86 ans. « Il était né à Granville, il y avait commencé l’accordéon tout petit,
se souvient son ami Daniel Dolley, président de l’association Amis
d’accord, une amicale des accordéonistes de Basse-Normandie. Il avait débuté dans un orchestre dans les années 1950 avant de créer sa propre formation. »
Michel Leménager avait créé son orchestre. | ARCHIVES DANIEL DOLLEY
Pendant trente ans, la vie de Michel Leménager a été rythmée par les bals populaires. «
Il partait avec ses musiciens et son matériel le vendredi soir, il
enchaînait les bals le week-end, il revenait le lundi. Il a fait danser
la France entière. » Le musicien, qui a aussi tenu avec son
épouse le Buffet de la Gare à Folligny, est un habitué des ondes de
Radio Luxembourg et de l’ORTF, il anime aussi les galas de sélection de
Miss France.
En 1962, il est sacré champion d’Europe d’accordéon à Bruxelles. « Il a même participé à un film, La Mer qui chante », se souvient Daniel Dolley qui a consacré un ouvrage aux accordéonistes de la région, Entrez dans la danse.
La fin des années 1980 marque le déclin des bals populaires,
Michel Leménager se retire. Son orchestre reste la formation attitrée du
casino de Saint-Pair-sur-Mer. Habitant de la Haute-Ville, Michel
Leménager participait encore à quelques concerts.
Ses obsèques seront célébrées samedi 8 février, à 10 h, en l’église Notre-Dame de Cap-Lihou à Granville.
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